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C’est l’époque sinistre où, soldats mercenaires,
Les agresseurs, jaloux de sa virilité,
Foudroyaient sous les coups de leurs puissants tonnerres
Le rameau que la France avait ici planté.


Hier c’était la lutte, et la haine et l’envie ;
C’étaient les fiers regrets et le glorieux deuil,
Hier à notre peuple on taillait un cercueil !


Hier, c’était la mort, aujourd’hui, c’est la vie !
La race qu’on croyait pour toujours asservie,
Libre sous le grand ciel, se dresse avec orgueil !