Page:Poisson - Heures perdues, 1895.djvu/131

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 118 —



Quand sa tige épineuse à l’ombre se hérisse,
Plus d’un laisse sa joie à ses rameaux sanglants.
On la nomme Avarice,
Et son pouvoir fatal touche les cheveux blancs.


Êtreignant de ses bras ce globe séculaire,
Elle est de tous les lieux et de tous les climats.
On l’appelle Colère,
Et nommez-moi celui qui ne la connaît pas !


Dressant son dard aigu, dans ce temps de cynisme,
Elle envahit le trône ainsi que le tripot.
On la nomme Égoïsme.
Le cœur qu’elle a touché se dessèche aussitôt.