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MA LAMPE


L’ombre descend des monts et la nuit plus hâtive
Voit trembloter déjà la lumière chétive
Que le pétrole donne au plus humble logis.
Ô toi, par qui le soir je sens mes yeux rougis,
Allume-toi, ma lampe, et d’huile bien pourvue,
Dispense doucement ta lueur à ma vue.
Jette tes feux discrets sans éclat et sans bruit,
Brûle pendant longtemps, brûle toute la nuit,