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Ils courent essoufflés ; mon chien sur leurs talons
Exhibe ses crocs formidables.

Il faut à ces pillards de sévères leçons,
Il faut depuis longtemps à ces vilains garçons,
Qui pillent les vergers sans gêne,
Un chien qui les arrête à leur premier méfait ;
Un invisible argus qui les prend sur le fait
Et qui tambour battant les mène.

Aussi quand l’an prochain l’arbre aura ses fruits mûrs
On ne les verra plus escalader les murs
Où pend le nid de l’hirondelle ;
Moins friands de mes fruits qu’effrayés du danger,
Ils ne reviendront plus visiter mon verger
Que défend un gardien fidèle !