Page:Poisson - Alphabet nouveau - 1609.djvu/45

Cette page a été validée par deux contributeurs.
12
vrëe ortografe.

Lé ou el.

Lé ou el, n’æt̃ qou elle ſert, pourtant tez mos abile, vile, fourmile, mile, &c. ſont écris sans q’elle i ſoit double.

& de tez mos qe ses derniers, mieus, sieus, veut, peut, haut, ſaut, vaut, faut, d’autant, pouſant, moudre, outre, poudre : elle æt̃ ot̃ée & retrenchée, cõme nuizible & ſuperflue.

Mé ou em.

Mé ou em i æt̃ ȷéminée, où les Latins n’en mettent q’une, nous écrivons ’omme, eus homo, Romme, où ils écrivent Roma.

Toutefois nous pouvons auſſi les écrire par une ſimple, prinsipalement pour la rime, ſelon not̃re diſcréſion.

Né ou en.

Né ou en, tout contrérement, i æt̃ ſeule, & non redoublée, en meins mos ou pluzieurs la doublent, comme, en tez qe seus si ſuivans, avient, meintiene, chiene & ſiene, miene, tiene, auſſi tous ſemblables.

Mais qand on i en mettra deus, on n’ofensera la ſonanse.

Ou les Latins n’en metent q’une, qelqefois nous la faizons double, ils dizent honor, nous ’onneur.

Il me ſemble qe sete lettre, ſeroit mieus apres not̃re t. aus perſonnes tierses, plurieres, des verbes terminez en ent, & non pas ainſi prononsez, qelle n’æt̃ devant apozée.

Comme en tous seus si duizent, puizent, chantent, præchent, vienent anonsent.


B iiij