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vrëe ortografe.

Hé.

Hé ou h.i æt̃ comme lettre autant nésésére q’aucune, d’autant que nous avons meins mos, qi ſans elle ne se prononsent : comme seus si, haie, héraut, haine, hardi, hure, & hoqet.

Més ȷe ne l’apliqe ȷamés, aus dixions non aſpirées, & ou elle n’a ſa valeur.

ȷécri ’onneur & non honneur, ’ommaȷe & ȷamais hommaȷe, éritaȷe & non heritaȷe, abile, & nule fois habile, eure non heure, éureus non heureus, ’omme non homme, seus qui laȷoutent en tez mos, ne ſauroient aleg’er d’excuze.

Més à écrire bien seus si, pilh’e, pilh’ard, perilh’, périlh’e, & tous de pareille ſonanse. ȷe la més comme tres-utile, pour se q’écris avec double ll. ne ſont ainſi qon les prononse.

Adonc il æt̃ à obſerver, q’elle fet touȷours ſa ſilabe, avec sete L. antésédente : pourtant apoſtrofe æt̃ deſus, qe sesi ſoit mieus remarqé.

Il n’æt̃ bezoin de la plaser, apres l. qi devant ſoi aî, ou bien eî, diftong’es, d’antant qelle ni ſert de rien pour la prononsiaſſion.

& pourtãt ſont ſans elle écris, aſez bien, les mos qi enſuivent : apareil, baïller, bataïller, émaïller, éfueiller, & tez.

I.

I, demeurant touȷours voielle, & ȷamés fette, cõſonante, ni ſonne iamés pour la ȷé, comme ȷe mõt̃re si deſſus.

ȷamés pour elle ne me ſers, de sete lettre y dite


B iij