Page:Poisson - Alphabet nouveau - 1609.djvu/25

Cette page a été validée par deux contributeurs.
ortografes Fransois.

car ainſi en font les Latins en la grand part de leurs écris.

Les autres, qi tienent q’on doit écrire comme on parle bien, tout ſimplement & purement, sans prendre une lettre pour l’autre, ou en mettre de ſuperflues, propozent tout contrérement les raizons que voiſi ſuivantes.


Raizons des vrez ortografes Fransois.


; Qe les lettres ſont inventées, ſelon luniverſel avis, des doctes : mæme entre tous peuples pour exprimer un chacun mot, en sa vrëe, & propre ſonanse.
; Qe toute ſuperfluité æt̃ corriȷable & à fuir.
; Tout abuzage réformable.
; Tout promt moien dét̃ude, ou éfet vertueus, beaucoup meilleur que le tardif.
; Tout miroir faus, qi ne rend poin lobȷet ſelon ſon éxiſtenſe.
; Qe l’imaȷe doit réſembler entierement à ſon ſuȷet.
; Qe fruſtre la pluralité, là où le peu æt̃ ſufizant.
; & ſomme qe le chemin court, dous, & seur, vaut mieus qe long, & raboteus, & insertein, à qiqonqe entreprend voiaȷe.


A ij