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RECHERCHES
SUR LES
CAUSES DU MOUVEMENT DU SANG
DANS LES VAISSEAUX CAPILLAIRES.

PAR LA Dr POISEUILLE,
ancien élève de l’école polytechnique


ce mémoire a remporté le prix de physiologie expérimentale.
séance publique du 28 décembre 1835.


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Le sang, qui, dans les vertébrés, à l’œil nu ou armé d’une loupe, paraît d’un rouge homogène, n’a pas le même aspect au microscope ; on y distingue alors deux parties : l’une, transparente, légèrement rosée et liquide, c’est le sérum ; l’autre, solide, se trouve formée, suivant, Leuwenhoeck, ainsi que nous l’avons vu et vérifié nous-même, dans le cas où la circulation se fait avec lenteur, ou bien d’après le procédé indiqué par M. J. Muller[1], de disques circulaires ou elliptiques, qu’on pourrait appeler comme ce dernier corpuscules sanguins, mais que nous continuerons de désigner sous le nom de globules, pour nous conformer à l’usage. C’est à l’opacité des globules nageant au milieu du sérum transparent,

  1. Annales de chimie et de physique de Berlin, 1832 ; Observations pour servir à l’histoire de la lymphe, du sang et du chyle.