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et au-dessus de l’arrêt on fait une ligature ; immédiatement après on cesse de comprimer, et le sang, passant de l’artère dans le tube, se mêle au sous-carbonate de soude, et transmet, par l’intermédiaire de ce corps, la force qui le pousse à la colonne de mercure GC ; on est alors témoin des phénomènes que nous décrirons bientôt.

Ajoutons ici que la colonne de mercure variant par les diverses inclinaisons que peut prendre l’instrument, il est important de le tenir pendant tout le temps de l’observation dans une position verticale. C’est dans ce but que nous avons adapté à notre appareil un fil à plomb. À partir des points H et G niveau du mercure dans les deux branches, se trouvent deux échelles dont les divisions sont des millimètres, le zéro de chacune se trouve en H et G.

Maintenant soit adapté l’appareil à l’artère carotide d’un chien, la distance BG qui mesure la hauteur du sous-carbonate de soude au-dessus du niveau du mercure doit être déterminée. Supposons, pour plus de simplicité, que les parties GKC et HI’I du tube soient exactement de même diamètre, en sorte qu’en observant sur une seule et même échelle LM la hauteur HI, à laquelle s’est élevé le mercure, on reconnaîtra qu’il s’est abaissé au-dessous du point G de la même quantité HI. Ainsi, pour avoir la hauteur du mercure due à la force du sang, nous n’aurons qu’à doubler la hauteur HI, et retrancher de ce résultat la pression du mélange de sang et de sous-carbonate de soude, due à la colonne BCK=BG+GK=BG+HI.

Soit donc BG = 25 millimètres, soit HI = 105 millimètres ; supposons en outre, comme nous l’avons trouvé, qu’une colonne de mélange de sous-carbonate de soude et de sang, de 10 millimètres de hauteur, fasse équilibre à une hauteur d’un millimètre de mercure : nous aurons pour la pression demandée