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c’était beaucoup déjà que d’être graduellement parvenu à ce point, mais le plus difficile restait à faire. L’attaque du Northcote avait échoué : il ne fallait pas que le vapeur tombât aux mains de Riel. Il importait donc, pour en finir au plus vite, de déloger les Métis du bois qu’ils occupaient et d’où un mouvement offensif était toujours à redouter.

Le général Middleton résolut de tenter un puissant effort. À 2 heures de l’après-midi, il donnait l’ordre au capitaine French d’aborder, avec toute l’infanterie déployée en tirailleurs, ce bois, dont les Scouts n’avaient cessé de surveiller la lisière, mais où régnait un silence de mort…