Page:Poincaré - Thermodynamique (ed. 1908).djvu/85

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tie supérieure, plongée dans ce calorimètre, s’évase en cône percé de trous.

Dans ce cône on place un thermomètre qui peut alors rester dans cette position pendant toute la durée d’une expérience. Par une courbure convenable donnée aux ailettes, l’eau est constamment ramenée dans ce cône, de sorte que le thermomètre indique bien la température moyenne du calorimètre. Comme dans les dernières expériences de Joule, le calorimètre peut prendre un mouvement autour de son axe par suite du mouvement de l’eau ; un frein de Prony s’oppose à cette rotation. L’évaluation du travail fourni au système formé par le calorimètre, le frein qui le maintient et la portion de l’axe qui plonge dans le calorimètre s’effectue donc exactement comme précédemment ; il est facile de voir qu’il est donné par le produit .


étant le nombre de tours effectués par l’axe pendant un temps déterminé, la longueur du levier du frein à l’extrémité duquel est appliquée la force .

À des intervalles de temps rapprochés, on notait et l’élévation de température ; on en déduisait le travail fourni pendant cet intervalle et la quantité de chaleur correspondante absorbée par le calorimètre ; le rapport de ces deux quantités donnait . On pouvait ainsi faire un grand nombre de déterminations successives sans arrêter l’appareil. La moyenne de ces déterminations est 428 kilogrammètres.

59. Invariabilité de E

Les expériences que nous venons d’indiquer sont celles qui donnent avec la plus