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de Clausius pour que cette inégalité s’en déduise nécessairement, voilà la tâche qu’il m’était permis d’aborder et que je me suis efforcé d’accomplir.

En relisant mes épreuves, je suis un peu effrayé de la longueur du Chapitre où je traite des machines à vapeur. Je crains que le lecteur, en voyant le nombre des pages que j’y consacre, ne s’attende à trouver une théorie complète et satisfaisante et qu’il ne me sache ensuite mauvais gré de sa déception.

Une pareille théorie n’est pas près d’être faite et je n’ai même pas la compétence nécessaire pour exposer l’état actuel de la question. J’ai voulu seulement montrer par un exemple quel usage doit être fait du théorème de Clausius ; j’ai voulu faire voir également quelle est la complexité de ces sortes de problèmes et à quelles erreurs on s’expose lorsqu’on veut la méconnaître.

Dans une de ses spirituelles préfaces, M. Bertrand raille très finement les auteurs qui entassent dans leurs Ouvrages des intégrales rébarbatives, et qui ne sauraient les calculer, parce qu’ils sont obligés de faire figurer sous le signe somme des fonctions inconnues que l’expérience n’a pas encore déterminées. Dans ce Chapitre, j’ai mérité cette critique plus que personne et je serais inexcusable si j’avais eu d’autre