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INTRODUCTION

On a tenté aussi de trouver, dans l’existence de pareils mouvements tourbillonnaires, l’explication mécanique de l’univers. Au lieu de se représenter l’espace occupé par des atomes que séparent des distances immenses vis-à-vis de leurs propres dimensions, sir William Thomson admet que la matière est continue, mais que certaines portions sont animées de mouvements tourbillonnaires, qui, d’après le théorème de Helmholtz, doivent conserver leur individualité.

Enfin les équations qui servent à définir les mouvements tourbillonnaires présentent une certaine analogie de forme avec les équations de l’électrodynamique : ceci conduit naturellement à rapprocher les deux théories, et a permis dans certains cas de déduire d’un problème résolu dans l’une des théories la solution d’un problème posé dans l’autre. De plus, un certain nombre de tentatives ont été faites pour établir un lien plus étroit entre elles.

Après avoir rappelé les équations de l’hydrodynamique, je démontrerai le théorème de Helmholtz et je développerai ses conséquences relatives au mouvement des fluides, en comparant les résultats à ceux de l’électrodynamique.