nous donner à réfléchir. Les langues évoluent, elles vivent ; les mots ont leur histoire, ils se transforment ; on retrouve dans le mot français des traces du mot latin dont il dérive, comme on trouve dans l’homme, d’après Giard et les autres transformistes, des traces de son ancêtre simiesque. Son aspect extérieur a pu se modifier, mais on apprendra par l’exercice à ne pas être dupe de cette apparence et à le retrouver sous son déguisement. Le biologiste doit de même reconnaître un type zoologique ou botanique sous les divers vêtements dont il se couvre.
VIII
J’ajouterai que les lettres, bien enseignées, peuvent être une école utile pour l’observateur. Les poètes savent aussi observer ; ceux qui sont dignes de ce nom, n’appliquent pas leurs épithètes au hasard, ils les écrivent après avoir regardé. Si le professeur sait son métier, il ne laissera pas passer une occasion de montrer à l’élève