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analyse de l’hypothèse de laplace

les parties de

qui dépendent effectivement des et des . Les seconds membres des équations (2) sont des fonctions linéaires des et des , puisque nous nous en tenons aux termes du premier ordre. Les équations (2) forment un système d’équations différentielles linéaires à coefficients constants. On pourrait, suivant la méthode classique, les intégrer par des exponentielles de la forme

(3)

Substituant ces valeurs dans les équations (2), on aurait un ensemble de 2p équations linéaires homogènes, entre lesquelles on éliminerait les et les On trouverait ainsi une équation de degré 4p en À chaque racine correspondrait pour les équations (2) une solution de la forme (3). Pour que le mouvement normal soit stable, il est nécessaire que et restent toujours petits. Par suite, il faudrait écrire que toutes les valeurs de ont leur partie réelle négative ou nulle. Cette méthode serait longue, aussi Maxwell procède-t-il indirectement. Il cherche pour les équations (2) une solution particulière de la forme

(4)

et désignent des constantes et un entier positif. Il se trouve que, si l’on substitue à et à ces valeurs (4), les seconds membres des équations (2) prennent respectivement la forme

sont trois constantes dépendant de l’entier . La substitution des valeurs (4) dans les équations (2) conduit donc aux deux équations