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la théorie de maxwell

de Lodge ; mais grâce aux petites dimensions de ces sphères, la longueur d’onde est très petite.

L’étincelle éclate dans l’huile, disposition dont nous avons plus haut expliqué les avantages. C’est grâce à cet artifice, que les oscillations, malgré la petitesse de l’appareil, ont pu conserver une intensité suffisante : nous avons vu en effet que l’emploi de l’huile renforce les oscillations, en même temps qu’il rend les étincelles plus régulières.

Pour amorcer l’excitateur, Righi se sert, non d’une bobine de Ruhmkorff, mais d’une machine statique de Holtz, qui a été d’ailleurs également employée avec les excitateurs de Hertz.

Il importe d’observer que les deux sphères A et B ne sont pas directement reliées aux deux pôles de la machine de Holtz ; ces deux pôles sont reliés métalliquement à deux autres sphères C et D ; la sphère C est placée à petite distance de la sphère A, et la sphère D tout près de la sphère B. Nous aurons donc trois étincelles qui éclateront, la première entre C et A, la seconde entre A et B, la troisième entre B et D. La première et la troisième éclateront dans l’air, et la seconde dans l’huile.

C’est la seconde étincelle qui a le caractère oscillatoire. Les deux autres qui ont lieu dans l’air ne servent qu’à charger les deux sphères A et B. Quand elles ont communiqué à ces deux sphères des charges suffisantes, l’étincelle AB éclate dans l’huile et les oscillations commencent.

Il importe de régler la longueur de ces trois étincelles ; Righi donnait à l’étincelle centrale environ 1 millimètre et aux deux