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  • CHAPITRE VIII

MESURE DES LONGUEURS D’ONDE ET RÉSONANCE MULTIPLE


1. Ondes stationnaires. — Les expériences que nous venons de relater montrent que la vitesse de propagation le long d’un fil est la même que celle de la lumière. Pour avoir le nombre de vibrations par seconde, il nous reste à mesurer la longueur d’onde et à diviser par cette longueur le chemin parcouru en une seconde, c’est-à-dire 300.000 kilomètres.

Pour cela, Hertz a cherché à se servir du phénomène des ondes stationnaires. Supposons une perturbation périodique se propageant le long d’un fil ; arrivée à l’extrémité de ce fil, elle va se réfléchir et reviendra en arrière. Il va donc falloir composer la perturbation directe et la perturbation réfléchie. Deux perturbations périodiques s‘ajoutent si elles sont de même phase, c’est-à-dire si les courants alternatifs dus à ces deux perturbations sont positifs en même temps et négatifs en même temps ; elles se retranchent si elles sont de phases contraires, c’est-à-dire si les courants dus à l’une sont positifs au moment où ceux qui sont dus à l’autre sont négatifs, ou inversement.

Les deux perturbations, directe et réfléchie, sont de même phase et s’ajoutent, si leur différence de marche est d’un nombre entier de longueurs d’onde ; les points correspondants du fil, où l’action est maximum, s’appellent des ventres.

Ces deux perturbations sont de phases opposées et se retranchent, si leur différence de marche est d’un nombre impair de demi—longueurs d’onde ; les points correspondants du fil, où l’action est nulle, s’appellent des nœuds.

La distance de deux nœuds consécutifs est égale à la moitié de la longueur d’onde.

Soient en effet A et B ces deux nœuds, en A, la différence de marche doit être d’un nombre impair de demi-longueurs