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demi-oscillation, les charges changent de signes, et le même fait se reproduit au bout de temps égaux. Les plateaux A et B se chargent par influence d’électricités de signes contraires à celles des plateaux A et B, et les fils deviennent le siège d’un phénomène ondulatoire dont la période est celle de l’excitateur.

Méthode de M. Blondlot. — L’excitateur a la forme d’un fil recourbé aboutissant à une sorte de condensateur (figure 4), autour de ce premier fil, s’en trouve un second qui se continue par un fil rectiligne de grande longueur. On isole les deux fils circulaires l’un de l’autre en les entourant d’une gaine de caoutchouc.

Quand les vibrations se produisent, l’excitateur est le siège de courants périodiques qui donnent lieu dans le deuxième fil à des courants induits de même période.

2. Mode de propagation. — La propagation d’une perturbation hertzienne, c’est-à-dire un courant alternatif de haute fréquence, est-elle assimilable de tous points à la propagation d’un courant continu, tel que celui que fournirait une pile ? Une première différence a frappé depuis longtemps les expérimentateurs : un courant continu se répartit uniformément dans toute la section du conducteur.

Cela n’est déjà plus vrai pour les courants alternatifs de faible fréquence employés dans l’industrie électrique. Dans l’axe du conducteur, le courant est presque nul, son intensité est beau coup plus grande à la surface. Tout se passe comme si le courant superficiel protégeait la partie centrale du conducteur contre les actions extérieures par les forces d’induction qu’il développe.

Avec les oscillations hertziennes dont la période est beaucoup plus courte, on doit s’attendre à voir le même phénomène exagéré. Il ne doit plus y avoir de courant en dehors d’une couche superficielle