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comment l’étincelle se prête aux mesures. Une vis permet d’écarter plus ou moins les deux bornes de l’interrupteur, et on cherche à quelle distance il faut mettre ces bornes pour que les étincelles commencent à éclater.

Le phénomène devient beaucoup plus brillant si l’on se sert d’un tube de Geissler. Un tube à gaz raréfié s’illumine en effet quand il est placé dans le champ alternatif produit par un excitateur.

4. Procédés thermiques. — Au lieu d’observer les étincelles on peut étudier l’échauffement produit par les courants oscillatoires, soit dans un résonateur, soit dans le fil le long duquel se propage la perturbation.

Pour étudier l’échauffement des conducteurs, on peut employer différents moyens :

1° Mesurer l’allongement qui en résulte ;

2° Mesurer la variation de leur résistance ;

3° Se servir de pinces thermo-électriques.

I. — La mesure de l’allongement est peu précise, malgré les dispositions ingénieuses qui ont été employées. Aussi n’y insisterons—nous pas, non plus que sur les expériences où on a mis à profit le mouvement de l’air chaud dans un tube entourant le fil conducteur.

II. — La mesure de la variation de la résistance donne des résultats excellents. C’est au moyen du bolomètre qu’on opère : un pont de Wheatstone ordinaire a ses deux branches parcourues parle courant d’une pile ; on fait passer en outre le courant oscillatoire dans une des branches.

Supposons le galvanomètre G au zéro et commençons à faire passer les oscillations dans une partie de la branche AB, par exemple ; la branche AB s’échauffe, sa résistance diminue, l’équilibre est détruit et le galvanomètre dévié.

III. — On fait parcourir au courant alternatif un fil fin, dans le voisinage duquel (à 1/10 de millimètre environ) on dispose la pince thermo-électrique. Ce procédé est également très sensible.

5. Procédés mécaniques. — Les procédés mécaniques, fondés soit sur les attractions électrostatiques, soit sur l’action mutuelle des courants, semblent au premier abord incapables de déceler