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la théorie de maxwell

n’admet que des courants fermés ; cette accumulation est impossible, et ’électricité se comporte comme éther incompressible de Fresnel, ses vibrations sont transversales.

Ainsi nous retrouvons tous les résultats de la théorie des ondes. Ce n’était pas assez pourtant pour que les physiciens, séduits plutôt que convaincus, se décidassent à adopter les idées de Maxwell ; tout ce qu’on pouvait dire en leur faveur, c’est qu’elles n’étaient en contradiction avec aucun des faits observés, et que c’eût été bien dommage qu’elles ne fussent pas vraies. Mais la confirmation expérimentale manquait : elle devait se faire attendre vingt-cinq ans.

Il fallait trouver entre la théorie ancienne et celle de Maxwell une divergence qui ne fût pas trop délicate pour nos grossiers moyens d’investigation. Il n’y en avait qu’une dont on pût tirer un experimentum crucis.

Ce fut là l’œuvre de Hertz, dont nous allons maintenant parler.