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Revenons en effet à la théorie de Lorentz et à notre équation (2) et appliquons-la à un diélectrique homogène. On sait comment Lorentz se représente un milieu diélectrique ; ce milieu renfermerait des électrons susceptibles de petits déplacements, et ces déplacements produiraient la polarisation diélectrique dont l’effet viendrait s’ajouter, à certains points de vue, à celui du déplacement électrique proprement dit.

Soient les composantes de cette polarisation. On aura :

(5)

Les sommations des seconds membres sont étendues à tous les électrons contenus à l’intérieur de l’élément et ces équations peuvent être regardées comme la définition même de la polarisation diélectrique.

Pour l’expression de la résultante des forces pondéromotrices (que je ne désigne plus par afin d’éviter toute confusion avec la polarisation), nous avons trouvé l’intégrale :


ou

.

Les deux premières intégrales peuvent être remplacées par


en vertu des équations (5). Quant à la troisième, elle est nulle, parce que la charge totale d’un élément de diélectrique contenant un certain nombre d’électrons est nulle. Notre force pondéromotrice se réduit donc à :

.

Si je désigne alors par II la force due aux diverses pressions de Maxwell, de sorte que

,