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s’embarquent demain mercredi pour l’Italie, accompagnés du gouvernement et du corps diplomatique. »

De Londres, M. Paul Cambon, 19 janvier, n° 68 : « Le colonel House, ami personnel du président Wilson, part demain 20 courant pour Paris via Folkstone-Boulogne ; il doit rendre visite à M. le président de la République. Il est accompagné de sa femme, Mme House, de miss Young, miss Denton et de Mr. C. Carver, ses secrétaires. »

Briand est parti pour Londres. Berthelot lui télégraphie, 19 janvier, n° 240 : « Le gouvernement anglais semble vouloir prolonger les discussions préalables avec ses colonies et ses gens d’affaires avant d’aborder entre alliés la discussion des éléments de l’entente économique. N’y aurait-il pas intérêt à proclamer tout de suite par un acte public le principe de la solidarité économique des Alliés ? On se mettra aisément d’accord sur l’idée avant de réaliser les moyens d’application. Il suffirait, par exemple, d’étendre la déclaration de Londres du 5 septembre 1914 aux conditions économiques de la paix ; nous aurions ainsi un pacte économique, comme nous en avons un militaire et politique. La Russie a déjà adhéré entièrement à nos vues de conférence et d’entente économique. L’effet d’un tel accord et sa publication auraient une répercussion considérable en France, chez les Alliés et auprès de nos ennemis. Ce serait un résultat tangible du voyage à Londres. » Briand ne peut manquer de saisir cette idée.

Du colonel Fournier, Scutari, le 19 janvier, n° 160 : « Corps diplomatique du Monténégro et corps consulaire de Scutari d’Albanie sont