CHAPITRE V
Mercredi 1er décembre 1915.
Comme me l’a conseillé Freycinet, j’ai prié Joffre de venir ce matin avant le Conseil de défense. Il me confirme les petites difficultés qu’il a avec le ministère de la Guerre, mais, me dit-il, elles cesseront dès que sera réglée la question du commandement. Il y a, répète-t-il, urgence à sortir de l’incertitude où l’on se trouve. Il est tout prêt à s’adjoindre, au gré du gouvernement, Dubail ou Castelnau. Je fais part de cette conversation à Briand, et je le prie de déterminer enfin Gallieni à prendre parti. Je m’offre à recevoir ensemble aujourd’hui même le ministre et le président du Conseil. Entendu pour cet après-midi.
Conseil de défense à 9 heures. Ribot aborde, en premier lieu, les questions financières. Il expose qu’avec les augmentations croissantes des dépenses de la guerre, il sera impossible, quels que soient les résultats de l’emprunt en cours de souscription, de poursuivre, sans ressources nouvelles, les hos-