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à préparer une entente avec l’Allemagne. (Sofia, n° 351.)

J’ai pensé que l’anniversaire de la séance du 4 août 1914 me faisait un devoir d’adresser aux Chambres un message. Mais elles ne siègent pas demain. La prochaine séance n’a lieu que jeudi. D’autre part, quelques ministres paraissent redouter l’inconvénient constitutionnel de messages trop fréquents.

Mercredi 4 août.

Dubost et Deschanel sont tous deux d’avis de célébrer l’anniversaire. Le roi d’Angleterre m’a, du reste, envoyé à cette occasion un télégramme très confiant et très ferme. Il est bon qu’en France les pouvoirs publics montrent, aux yeux des ennemis et des neutres, la même persévérance et la même sérénité.

Jeudi 5 août.

La communication faite hier à Nisch par les Alliés a été assez mal accueillie par M. Pachitch, qui a trouvé les avantages promis à la Bulgarie nuisibles à l’existence même de la Serbie et qui a réservé sa réponse. (Nisch, n° 558.) Pour essayer d’atténuer ce mécontentement, je télégraphie, d’accord avec le Conseil des ministres, au prince régent de Serbie : « À l’expiration de la première année de guerre, je tiens à envoyer mes vœux à Votre Altesse Royale et au vaillant peuple serbe. Voici de longs mois que nos alliés et nous, nous combattons avec la Serbie contre les ennemis de son indépendance et nous avons encore de grands efforts à faire pour assurer une victoire complète. Je prie Votre Altesse Royale de croire que, dans