CHAPITRE VIII
La Grèce, avait imité, le 1er octobre, la Bulgarie et la Serbie. Peut-être cependant restait-il, malgré la mobilisation, quelque espoir d’arrêter les États balkaniques, si l’Europe agissait avec promptitude et décision. J’appelai, une fois de plus, au quai d’Orsay, MM. Stanciof, Vesnitch et Romanos, ministres de Bulgarie, de Serbie et de Grèce, qui avaient toujours protesté, auprès de moi, des intentions pacifiques de leurs pays. Je leur adressai d’amicales remontrances et leur demandai fermement de conjurer leurs gouvernements de ne pas pousser plus loin l’aventure. Ils me marquèrent un grand étonnement de ce qui arrivait et me promirent tout ce que je désirais.
M. de Bethmann-Hollweg croyait, disait-il à M. Jules Cambon, que la paix avait encore chance d’être maintenue et il affectait de considérer comme pouvant être décisive l’action du gouvernement français[1].
- ↑ Livre jaune, n° 121.