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XXI


Aux autres locataires de la villa elles se rencontraient peu : une Italienne molasse, qu’un Polonais payait pour la battre nue ; une ancienne chanteuse aux robes de chambre garnies de cygne, aux chemises reprisées de fil noir, aux bas de soie percés dans des mules de satin ; Mme Louisa, qui, si le soir elle restait seule, s’en retournait quelques heures à la maison de tolérance, d’où l’avait tirée un jeune toqué en train pour elle de se ruiner et qu’elle détestait. Et en cachette, redoutant d’être surprise par la propriétaire, Mme Delamousse, elle allait là-bas retrouver une amie. Une autre gardait un teint frais d’honnête femme, car elle