Page:Poictevin - Ludine, 1883.djvu/51

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XVI


À la dix-huitième année, Ludine fut avec sa tante la perceptrice dans une ville d’eau, proche. C’était la saison des vendanges. Et là elle connut l’amour avec un jeune noble endiablé.

Dès cette première fois : « Ce n’est donc que ça ! » pensa-t-elle. Comme, en lisant, elle avait rencontré ce mot : amour, dans une foule d’histoires, et qu’il y était célébré magnifiquement, elle croyait à quelque chose de plus compliqué, de plus difficile, de moins banal… Il est vrai que, à maintes pages de ses lectures, les fadaises l’avaient dégoûtée. Et voilà qu’il lui semble sentir elle ne sait quoi de blagueur, presque d’écœu-