a semblé que certaines parties du mécanisme changaient de forme et de position à un degré trop marqué pour être expliqué par les simples lois de la perspective ; et plusieurs examens subséquents nous ont convaincu que ces altérations exagérées devaient être attribuées à des miroirs placés dans l’intérieur du tronc. L’introduction des miroirs dans le mécanisme ne peut pas avoir pour but d’agir, à un degré quelconque, sur le mécanisme même. Leur action, quelle que soit cette action, ne peut être dirigée que sur l’œil du spectateur. Nous conclûmes tout de suite que ces miroirs étaient disposés pour multiplier aux yeux du public les quelques pièces mécaniques du tronc, de manière à faire croire qn’il en est rempli. De ceci nous inférons directement que la machine n’est pas une pure machine ; car, si telle elle était, l’inventeur, bien loin de désirer que son mécanisme parût très compliqué et d’user de supercherie pour lui donner cette apparence, aurait été particulièrement soigneux de convaincre les spectateurs de la simplicité des moyens par lesquels il obtenait de si miraculeux résultats.
VI
La physionomie extérieure, et particulièrement la gesticulation du Turc, ne sont, considérées comme imitation de la vie, que des imitations très banales. La physionomie est une œuvre qui ne témoigne d’aucune ingéniosité, et elle est bien dépassée, dans la ressemblance humaine, par les plus vulgaires ouvrages en cire. Les yeux roulent dans la tête sans aucun naturel et et sans mouvements correspondants des lèvres ou des sourcils. Le bras, surtout, accomplit ses opérations d’une manière excessivement roide, disgracieuse, convulsive et rectangulaire. Or tout cela est le résultat de l’impuissance de Maelzel à faire