Page:Poe - Les Poèmes d’Edgar Poe, trad. Mallarmé, 1888.djvu/156

Cette page n’a pas encore été corrigée

« Pas tout » me répondirent les Échos — " pas tout ! " Sons prophétiques et forts, montez à jamais de nous et de toute ruine, vers le sage ; comme la mélodie de Memnon vers le Soleil. Nous régnons sur les cœurs des plus puissants des hommes — nous exerçons un despotique empire, sur les esprits géants. Nous ne sommes pas impuissantes, nous passives pierres. Non, notre pouvoir n’est point parti — pas toute notre célébrité — pas toute la magie de notre haut renom — pas toute la merveille qui nous ceint — pas tous les mystères qui gisent en nous — pas toutes les réminis- cences qui se suspendent et s’attachent à nous comme un vêtement, nous habillant d’une robe en plus que de la gloire.

A ZANTE

Belle île ! qui de la plus belle de toutes les fleurs tires le plus aimable de tous les noms aimables, le