Page:Poe - Histoires grotesques et sérieuses.djvu/58

Cette page a été validée par deux contributeurs.

circonstance à celles que nous avons déjà commentées, pour faire partager aux autres cette croyance. » Or, sans revenir sur ce point, qu’il eût été impossible, pour faire partager aux autres cette croyance, de fournir une preuve plus forte que celles déjà connues, observons ceci : c’est qu’il est facile de concevoir un homme parfaitement convaincu, dans un cas de cette espèce, mais cependant incapable de produire une seule raison pour convaincre une seconde personne. Rien n’est plus vague que les impressions relatives à l’identité d’un individu. Chaque homme reconnaît son voisin, et pourtant il y a bien peu de cas où le premier venu sera tout prêt à donner une raison de cette reconnaissance. L’éditeur de l’Étoile n’a donc pas le droit d’être choqué de la croyance non raisonnée de M. Beauvais.

« Les circonstances suspectes dont il est enveloppé cadrent bien mieux avec mon hypothèse d’un caractère officieux, tatillon et romanesque, qu’avec l’insinuation du journaliste relative à sa culpabilité. L’interprétation plus charitable étant adoptée, nous n’avons plus aucune peine à expliquer la rose dans le trou de la serrure ; le mot Marie sur l’ardoise ; le