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des bouts du parallélogramme, et que deux fenêtres, placées à l’autre bout. Ces dernières sont larges et descendent jusqu’au plancher, profondément enfoncées d’ailleurs, et ouvrant sur une véranda italienne. Leurs carreaux sont de verre pourpre, encadrés dans un châssis de bois de palissandre, plus massif que d’ordinaire. Elles sont garnies, à l’intérieur du renfoncement, de rideaux d’un épais tissu d’argent adapté à la forme de la fenêtre et tombant librement à petits plis. En dehors de la niche sont des rideaux de soie cramoisie, excessivement riche, frangés d’un large réseau d’or et doublés du même tissu d’argent dont est fait également le store extérieur. Il n’y a pas de corniches ; mais tous les plis de l’étoffe (qui sont plutôt fins que massifs et ont ainsi un air de légèreté) sortent de dessous un entablement doré, d’un riche travail, qui fait tout le tour de la chambre à la ligne de jonction du plafond et des murs. La draperie s’ouvre ou se ferme au moyen d’une épaisse corde d’or qui l’enveloppe négligemment et qui se résout facilement en un nœud ; on ne voit ni patères ni aucun mécanisme. Les couleurs des rideaux et de leurs franges, le cramoisi et l’or, se montrent par-