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borieuses, douées d’un goût parfait, magnifiques et minutieuses ; mais, quand le regard remontait le long du talus omnicolore, depuis sa fine ligne de jonction avec l’eau jusqu’à son extrémité vaguement estompée par les plis des nuages surplombants, il était vraiment difficile de ne pas se figurer une cataracte panoramique de rubis, de saphirs, d’opales et de chrysolites, se précipitant silencieusement du ciel.

Le visiteur, tombant tout à coup dans cette baie, au sortir des ténèbres de la ravine, est ravi et stupéfait à la fois par le large globe du soleil couchant, qu’il supposait déjà tombé au-dessous de l’horizon, mais qui maintenant se présente en face de lui et forme la seule barrière d’une perspective immense qui s’ouvre à travers une autre fente prodigieuse séparant les collines.

Le voyageur quitte alors le navire qui l’a amené jusque-là, et descend dans un léger canot d’ivoire, agrémenté de dessins arabesques d’une ardente écarlate, en dedans comme en dehors. La poupe et la proue de ce bateau sont très-élevées au-dessus de l’eau, et se terminent par une pointe aiguë, ce qui