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désirés, voyagea plusieurs années, et il me fut accordé de l’accompagner. Mille endroits qui me ravissaient furent rejetés par lui sans hésitation, pour des raisons qui me prouvèrent, finalement, qu’il était dans le vrai. Nous trouvâmes, à la longue, un plateau élevé, d’une beauté et d’une fertilité surprenantes, qui donnait une perspective panoramique d’une étendue presque aussi grande que celle qu’on découvre du haut de l’Etna, et dépassant de beaucoup, par tous les vrais éléments du pittoresque, cette vue cependant si renommée, au jugement d’Ellison comme au mien.

« Je n’ignore pas, — me dit le voyageur tout en poussant un soupir de volupté profonde, arraché par la contemplation du tableau, et après une heure environ d’extase, — je sais qu’ici, dans les circonstances qui me sont personnelles, les neuf dixièmes des hommes les plus délicats se tiendraient pour satisfaits. Ce panorama est vraiment splendide, et je m’y délecterais, rien que pour l’excès de sa splendeur. Le goût de tous les architectes qu’il m’a été donné de connaître les pousse, pour l’amour du point de vue, à placer leurs bâtiments sur des