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bas moâ ! phoisi la pudeye : zerphez-phus phus-memme, et gue le tiable phus emborde ! »

Et avec ces paroles il lâcha une grosse bouteille de kirschenwasser qui, tombant précisément sur le sommet de ma tête, me donna à croire que ma cervelle avait volé en éclats. Frappé de cette idée, j’étais au moment de lâcher prise et de rendre l’âme de bonne grâce, quand je fus arrêté par le cri de l’Ange, qui me commandait de tenir bon.

« Denez pon ! — disait-il, — ne phus braisez bas, endentez-phus ? Phulez-phus brantre engore l’audre pudeye, ou pien haides-phus tékrissé et reffenu à phus-memme ? »

Je me dépêchai de secouer deux fois la tête, une fois dans le sens négatif, voulant dire que je préférais pour le moment ne pas prendre l’autre bouteille, et une fois dans le sens affirmatif, signifiant que je n’étais pas ivre et que j’étais positivement revenu à moi-même. Par ce moyen, je parvins un peu à adoucir l’Ange.

« Et maindenant, — me demanda-t-il, — phus groyez envin ? phus groyez à la bossipilidé ti pizarre ? »