Page:Poe - Histoires grotesques et sérieuses.djvu/162

Cette page a été validée par deux contributeurs.

notre solution, c’est déjà là un des plus forts arguments qui la puissent confirmer ; mais l’argument se trouve infiniment renforcé si nous tenons justement compte de cette circonstance, qu’il s’en est quelquefois départi, mais jamais assez pour infirmer la solution.


XV


Pendant l’exhibition, il y a six bougies sur la table de l’Automate. Une question se présente naturellement : « Pourquoi employer tant de bougies, quand une seule ou deux, tout au plus, éclaireraient bien suffisamment l’échiquier pour les spectateurs, dans une salle, d’ailleurs, aussi bien illuminée que l’est toujours la salle de l’exhibition ; — puisque, de plus, si nous supposons que l’Automate est une pure machine, il n’y a aucune nécessité de déployer tant de lumière, et même qu’il n’en est pas besoin du tout pour lui permettre d’accomplir ses opérations ; — puisque, surtout, il n’y a qu’une seule bougie sur la