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taille ordinaire, et le compartiment principal, à lui seul, peut contenir un homme ordinaire dans la position que nous avons attribuée à la personne cachée. Tels étant les faits (et quiconque en doute peut les vérifier lui-même par le calcul), il nous paraît inutile de nous appesantir dessus davantage. Nous ferons seulement observer que, bien que le couvercle de la caisse soit en apparence une planche de trois pouces d’épaisseur environ, le spectateur peut se convaincre, en se baissant pour l’examiner en dessous pendant que le principal compartiment est ouvert, qu’il est en réalité très-mince. La hauteur du tiroir peut aussi être mal appréciée par ceux qui l’examinent d’une manière insuffisante. Il y a un espace d’environ trois pouces entre le haut du tiroir tel qu’il paraît, vu de l’extérieur, et le bas de l’armoire, — espace qui doit être compris dans la hauteur du tiroir. Ces artifices, qui ont pour but de faire paraître l’espace compris dans la caisse moins grand qu’il n’est réellement, doivent être attribués au dessein de l’inventeur, qui est de frapper l’assemblée d’une idée fausse, — c’est-à-dire qu’un être humain ne pourrait pas se loger dans la caisse.