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jusque-là avaient été les meilleures pratiques du monde n’avaient plus un moment pour penser à nous. Ils en avaient à peine assez pour apprendre l’histoire des révolutions et pour surveiller dans sa marche l’intelligence et l’idée du siècle. S’ils avaient besoin de souffler leur feu, ils se faisaient un soufflet avec un journal. À mesure que le gouvernement devenait plus faible, j’acquérais la conviction que le cuir et le fer devenaient de plus en plus indestructibles ; et bientôt il n’y eut pas dans tout Rotterdam un seul soufflet qui eût besoin d’être repiqué, ou qui réclamât l’assistance du marteau. C’était un état de choses impossible. Je fus bientôt aussi gueux qu’un rat, et, comme j’avais une femme et des enfants à nourrir, mes charges devinrent à la longue intolérables, et je passai toutes mes heures à réfléchir sur le mode le plus convenable pour me débarrasser de la vie.

Cependant, mes chiens de créanciers me laissaient peu de loisir pour la méditation. Ma maison était littéralement assiégée du matin au soir. Il y avait particulièrement trois gaillards qui me tourmentaient au delà du possible, montant continuellement la garde devant ma porte, et me menaçant toujours de la loi. Je me promis de tirer de ces trois êtres une vengeance amère, si jamais j’étais assez heureux pour les tenir dans mes griffes ; et je crois que cette espérance ravissante fut la seule chose qui m’empêcha de mettre immédiatement à exécution mon plan de suicide, qui était de me faire sauter la cervelle d’un coup d’espingole. Toutefois, je