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complètement abattu, et je fus pris de la crainte qu’il ne fût arrivé à mon ami quelque sérieux malheur.

— Eh bien, Jup, dis-je, quoi de neuf ? Comment va ton maître ?

— Dame ! pour dire la vérité, massa, il ne va pas aussi bien qu’il devrait.

— Pas bien ! vraiment je suis navré d’apprendre cela. Mais de quoi se plaint-il ?

— Ah ! voilà la question ! — il ne se plaint jamais de rien, mais il est tout de même bien malade.

— Bien malade, Jupiter ! — Eh ! que ne disais-tu cela tout de suite ? Est-il au lit ?

— Non, non, il n’est pas au lit ! Il n’est bien nulle part ; — voilà justement où le soulier me blesse ; — j’ai l’esprit très-inquiet au sujet du pauvre massa Will.

— Jupiter, je voudrais bien comprendre quelque chose à tout ce que tu me racontes là. Tu dis que ton maître est malade. Ne t’a-t-il pas dit de quoi il souffre ?

— Oh ! massa, c’est bien inutile de se creuser la tête. — Massa Will dit qu’il n’a absolument rien ; — mais, alors, pourquoi donc s’en va-t-il, deçà et delà, tout pensif, les regards sur son chemin, la tête basse, les épaules voûtées, et pâle comme une oie ? Et pourquoi donc fait-il toujours et toujours des chiffres ?

— Il fait quoi, Jupiter ?

— Il fait des chiffres avec des signes sur une ardoise, — les signes les plus bizarres que j’aie jamais vus. Je commence à avoir peur, tout de même. Il faut que j’aie toujours un œil braqué sur lui, rien que sur