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parler de ce sujet avec un enthousiasme sublime et électrisant, que n’ont pu oublier ceux qui étaient liés avec lui à l’époque de sa publication. Il sentait qu’un auteur, connu seulement par ses aventures dans la littérature légère, jetant le gant aux docteurs de la science, ne pouvait s’attendre à une complète équité, et qu’il n’avait d’espoir que dans des discussions présidées par la sagesse et la bonne foi. Comme il me rencontrait, il me dit : « Avez-vous lu Eureka ?  » Je lui répondis : « Pas encore ; tout à l’heure je jetais un coup d’œil sur le compte-rendu qu’en a fait Willis, qui pense que l’ouvrage ne contient pas plus de réalité que d’imagination, et je vois avec peine, — si la chose est vraie, — qu’il insinue qu’Eureka ressemble par le ton à ce ramas de prétendues et surannées hypothèses, à l’adresse des rêveurs novices, qui s’appelle les Vestiges de la Création ; et notre excellent et sage ami Bush,