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tive. Les étoiles, dans cette partie du firmament que nous sommes censés avoir laissée derrière nous, devraient, pendant une longue série d’années, s’accumuler en foule ; celles comprises dans le côté opposé devraient avoir l’air de s’éparpiller. Or, par l’histoire de l’Astronomie, nous apprenons d’une manière vague que quelques-uns de ces phénomènes se sont manifestés. À ce sujet on a déclaré que notre système se mouvait vers un point du ciel diamétralement opposé à l’étoile Zêta Herculis ; — mais c’est là peut-être le maximum de ce que nous avons logiquement le droit de conclure en cette matière. Madler, néanmoins, est allé jusqu’à désigner une étoile particulière, — Alcyone, l’une des Pléiades, — comme marquant juste, ou à peu de chose près, le point autour duquel s’accomplirait une révolution générale.

Or, puisque c’est l’analogie qui nous a tout d’abord entraînés vers ces rêves, il est naturel et convenable de nous servir de la même analogie pour en poursuivre le développement ; et cette analogie qui nous a suggéré l’idée de révolution nous suggère