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mique à une époque où il n’existait pas de principes, en quoi que ce soit ; — je me sers naturellement du mot principe dans le sens même que le critique attribue à ce mot.

Au commencement des choses, nous ne pouvons admettre, nous ne pouvons comprendre qu’une Première Cause, le Principe vraiment suprême, la Volonté de Dieu. L’action primitive, c’est-à-dire l’Irradiation de l’Unité, doit avoir été indépendante de tout ce que le monde appelle principe, parce que ce que nous désignons sous ce terme n’est qu’une conséquence de la réaction de cette action primitive ; — je dis action primitive ; car la création de la molécule matérielle absolue doit être considérée comme une conception plutôt que comme une action dans le sens ordinaire du mot. Ainsi nous regarderons l’action primitive comme une action tendant à l’établissement de ce que nous appelons maintenant principes. Mais cette action primitive elle-même doit être entendue comme une Vollition continue. La Pensée de Dieu doit être comprise comme donnant naissance à la Diffusion, comme l’accompa-