me lavai les mains de l’affaire et lâchai tout de dégoût.
Ma huitième et dernière spéculation fut l’Élevage des Chats. J’ai trouvé là un genre d’affaires très agréable et très lucratif, et pas la moindre peine. Le pays, comme on le sait, était infesté de chats, — si bien que pour s’en débarrasser on avait fait une pétition signée d’une foule de noms respectables, présentée à la Chambre dans sa dernière et mémorable session. L’assemblée, à cette époque, était extraordinairement bien informée, et après avoir promulgué beaucoup d’autres sages et salutaires institutions, couronna le tout par la loi sur les chats. Dans sa forme primitive, cette loi offrait une prime pour tant de têtes de chats (quatre sous par tête) ; mais le Sénat parvint à amender cette clause importante, et à substituer le mot queues au mot têtes. Cet amendement était si naturel et si convenable que la Chambre l’accepta à l’unanimité.
Aussitôt que le gouverneur eut signé le bill, je mis tout ce que j’avais dans l’achat de Toms et de Tabbies[1]. D’abord,
- ↑ Chats tigrés.