fond en révérences et en salutations. La nuit vient, et point de sofa. Le jour suivant se passe, et toujours rien. Un domestique va s’enquérir des causes de ce retard. On n’a connaissance d’aucun marché. Il n’y a point eu de sofa de vendu, point d’argent de reçu — excepté par le filou, qui a fort bien joué le rôle du marchand.
Nos magasins de meubles sont abandonnés sans surveillance à la merci du premier venu ; ce qui donne toute facilité pour des tours de cette espèce. Les passants entrent, regardent les marchandises, et partent sans qu’on les ait remarqués ni vus. Si quelqu’un désire faire une acquisition, ou s’enquérir du prix d’un article, une cloche est là sous la main, et cette précaution paraît amplement suffisante.
Autre filouterie fort respectable. Un individu bien mis entre dans une boutique ; il y fait une emplette de la valeur d’un dollar. Mais à son grand regret, il s’aperçoit qu’il a laissé son portefeuille dans la poche d’un autre habit. Il dit donc au boutiquier : « Cela ne fait rien, mon cher monsieur ; vous m’obligerez en envoyant le paquet à la maison. Mais attendez. Je crois