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tu te tiens. Elle fait partie, n’est-il pas vrai ? — du palais de notre hôte, le duc. Sans aucun doute, la chanteuse habite sous le toit de Son Excellence ; peut-être même est-ce cette Alessandra dont il nous a parlé comme étant la fiancée de Castiglione, son fils et son héritier.

POLITIEN.

Paix ! — Le chant recommence !

LA VOIX, qu’on entend à peine.


Et ton cœur est-il assez fort
Pour m’abandonner ainsi,
Moi qui t’aimai si longtemps
Dans la fortune comme dans la peine ?
Ah ! ton cœur est-il assez fort ?
Dis non ! Dis non !


BALDAZZAR.

C’est une ballade d’outre-Manche ; je l’ai souvent entendue dans la joyeuse Angleterre, mais jamais chantée par une voix aussi plaintive. Chut, chut ! Elle recommence.

LA VOIX, un peu plus haut.


. . . . . . . Est-il assez fort
Pour m’abandonner ainsi,
Moi qui t’aimai si longtemps
Dans la fortune comme dans la peine