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pas un de moins — et que le chiffre de ses abonnés a augmenté de trois quarts durant les deux derniers jours ; mais, d’un autre côté, on aurait de la peine à croire ce qu’elle débourse chaque mois pour droits d’auteur ; nous savons positivement que miss Volunpeu n’a pas reçu moins de quatre-vingt-sept cents et demi pour son récent et admirable conte révolutionnaire intitulé : Les Volontaires de New-York et les Anti-Volontaires de Bunker-Hill.

Les articles les plus remarquables du présent numéro sont, cela va sans dire, ceux du directeur, l’éminent M. Crab ; mais il contient en outre de nombreuses et magnifiques études par des écrivains tels que Snob, miss Volunpeu, Finbaudet, madame Mentassez, Morsonpouce, madame Médifort et Groscharlatan, qui occupe la dernière place sur notre liste, mais non dans notre estime. Où trouverait-on, dans l’univers entier, une réunion de génies aussi étincelants ?

De tous les côtés nous entendons porter aux nues le poëme signé Snob, qui mérite, si c’est possible, encore plus d’éloges qu’il n’en reçoit. Ce chef-d’œuvre d’art et d’éloquence est intitulé l’Huile de Bob. Peut-être — la chose nous semble peu probable cependant — un ou deux de nos lecteurs auront-ils conservé un très-faible, mais fort désagréable souvenir d’un poëme (?) publié sous le même titre par un misérable gazetier à deux sous la ligne, un mendiant et un coupe-jarret, attaché en qualité de gâte-sauce, si nous ne nous trompons, à une de ces feuilles indécentes qui s’impriment dans un des quartiers mal famés de notre