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durant la dernière quinzaine ; mais, d’un autre côté, les sommes qu’il débourse chaque mois pour droits d’auteur forment un total effrayant. Nous apprenons que M. Morsonpouce n’a pas reçu moins de cinquante cents pour son récent Monologue dans une mare fangeuse.

Parmi les écrivains qui ont enrichi d’articles inédits le numéro que nous avons sous les yeux, nous remarquons (outre l’éminent directeur, M. Crab) des hommes tels que Snob, Finbaudet et Morsonpouce. En dehors des sujets traités par le rédacteur en chef, la plus belle pièce, à notre gré, est une perle poétique par Snob, intitulée Ode à l’Huile de Bob ; mais que nos lecteurs n’aillent pas s’imaginer que ce bijou ait le moindre rapport avec une sotte rapsodie composée sur le même sujet par un individu dont on ne prononce pas le nom devant les gens qu’on respecte. Le vrai poëme sur l’Huile de Bob a soulevé une curiosité, un intérêt universels, et chacun désire savoir quel nom cache le pseudonyme évident de Snob ; par bonheur nous sommes à même d’éclaircir ce mystère. Snob est le nom de plume de notre concitoyen, M. Thingum Bob, parent et filleul du célèbre M. Thingum et allié, d’ailleurs, aux plus grandes familles de notre province. Son père, M. Thomas Bob, esquire, est un riche négociant de Smug.

Ces nobles éloges firent battre mon cœur, d’autant plus qu’ils émanaient d’une feuille d’une honnêteté reconnue et même proverbiale. Les mots