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non plus de rideaux aux fenêtres ; des barres de fer, posées en diagonale, comme celles de nos devantures de boutiques, assujettissaient les volets fermés. Je remarquai que la salle formait à elle seule une aile du château, de sorte que les fenêtres occupaient trois côtés du parallélogramme, tandis que la porte s’ouvrait sur le quatrième.

Le couvert avait été mis avec le plus grand luxe. La table, chargée d’argenterie, était surchargée de mets succulents. C’était une profusion vraiment barbare. Il y avait assez de viande pour rassasier les Anakim. De ma vie je n’ai vu une pareille abondance, un tel gaspillage des bonnes choses de ce monde. Toutefois rien n’était disposé avec goût, et mes yeux, peu habitués à une lumière aussi vive, furent terriblement blessés par l’éclat prodigieux d’une multitude de bougies qui brûlaient dans des candélabres d’argent posés sur tous les points de la table ou de la salle où l’on avait pu trouver une place vide. Plusieurs domestiques très-alertes s’occupaient du service ; et sur une seconde table, tout au fond de la salle, se tenaient assis sept ou huit individus armées de violons, de fifres et de trombones. L’un d’eux avait même un tambour. Ils m’agacèrent outre mesure en tirant, par intervalles, de leurs instruments une variété infinie de bruits qui avaient la prétention d’être de la