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LXXVIII


Les Swedenborgiens m’informent avoir découvert que tout ce que j’ai dit dans un de mes contes, la Révélation magnétique est absolument vrai, bien que d’abord ils fussent fortement enclins à douter de ma sincérité. Je n’ai jamais songé, moi, à n’en pas douter. Mon conte est une fiction pure du commencement à la fin.


LXXIX


Dans la nouvelle proprement dite, l’espace manque pour développer les caractères ou pour accumuler les incidents variés ; un plan y est plus impérieusement nécessaire que dans le roman. Une intrigue défectueuse peut, dans ce dernier, échapper au blâme ; dans la nouvelle, jamais. La plupart de nos auteurs cependant, n’observent pas cette distinction. Ils semblent commencer leurs contes sans en savoir la fin. Et leurs dénouements,