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défauts ; mais l’immense et bonne influence qu’ils exercent, ne leur a jamais été dûment comptée ! Ingenuos fideliter didicisse libros, emollit mores, nec sinit esse feros. Or les romans à la mode circulent le plus dans les classes peu raffinées, et leur efficacité à adoucir les pires callosités, à aplanir les apérités les plus rudes du vulgaire, est prodigieuse. Dans le troupeau de Panurge, admirer et tenter d’imiter ne font qu’un. — Oui, mais les manières ainsi contrefaites siéront comme une défroque. — Mieux vaut une défroque que la brutalité, et, après tout, il n’y a pas à craindre que le fer le plus âpre perde de sa valeur par une dorure même fort mince.


LII


Il n’est pas convenable, pour user du terme doux, et il ne me paraît pas courageux, d’attaquer un ennemi en s’abstenant de le nommer, mais en le décrivant expressément de telle sorte que tout le monde sache qui nous entendons, — et de venir dire ensuite : « Je n’ai pas désigné cet homme par son nom. Aux yeux et d’après la lettre de la loi, je suis innocent. » Et cependant, combien n’arrive-t-il pas que des hommes, qui s’intitulent des gentlemen, se rendent coupables de cette bassesse ! Il nous faudrait réformer ce point de notre morale litté-