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Dans ce livre[1], on parle beaucoup des causes qui écourtèrent son existence et il semble qu’il y a là-dessus une obscurité que l’auteur essaie en vain de dissiper. Elle ne réfléchit pas que cette mort hâtive était la conséquence d’une vie excessive. Aucune personne sensée, ayant entendu chanter la Malibran, ne pouvait douter que celle-ci ne dût mourir au printemps de sa vie. Dans une heure, elle pressait un siècle. Elle a quitté le monde à 25 ans, ayant vécu des milliers d’années.


XLVII


Le nez du public est son imagination. C’est par là qu’on peut en tout temps le mener.


XLVIII


Les Dieux abstraits du polythéisme moderne sont dans un état de promiscuité et d’enchevêtrement aussi triste, que les divinités plus matérielles des Grecs. Il n’y a aucune qualité qui n’empiète sur quelque autre. Por-

  1. Mémoires et lettres de Madame Malibran, par la comtesse de Merlin.